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skyrock.com homepage blogs profils chat apps music sources videos gifts cashback log in facebook google+ create your blog search blog au centre du milieu dongaetano description: du duo carbone et spirito à francis le belge, en passant par gaëtan zampa et jacky le mat, le milieu ne cesse d'évoluer telle une histoire sans fin marquée de braquages, de jeu, de filles, de vendettas ou autres trafics en tout genre. ce blog retrace en quelques pages les principaux événements qui ont marqué l'histoire du milieu et présente les grandes figures qui l'ont écrite ; des figures légendaires dont la vie s'apparente parfois plus à un film quà la réalité. send a message give a gift follow block choose this background awards (7) » more share tweet friends 0 design by the-skyrock-team choose this background report abuse info created: 07/03/2005 at 1:57 pm updated: 19/09/2017 at 6:19 am 46 articles 1,537 comments 41 friends 42 favourites my archives (46) » more their fans (58) » more sources (42) » more skyrock links advertisement subscribe to my blog! (1 subscriber) rss dominique venturi dominique venturi , dit « nick », est né le 24 juin 1923, à marseille, de jacques venturi et catherine paccini , dans le quartier du panier, où habitaient alors nombre de corses exilés et des foules d'immigrés venus de toutes les rives de la méditerranée. c'était le fief, avant-guerre, des grands truands, tels que carbone et spirito , avant de devenir celui des stars montantes, les frères mémé et antoine guérini . durant la guerre, le jeune nick, qui a un peu travaillé dans la marine marchande, se rapproche de la résistance, notamment du réseau des « milices socialistes » du jeune avocat gaston defferre , composé d'environ 300 militants, principalement des gros bras recrutés dans le panier, les guérini en tête. ils sont dirigés par horace manicacci , ancien fonctionnaire du port, et louis rossi , un bastiais analphabète surnommé « le commandant », oncle de nick, qui seront des fidèles de defferre à la mairie de marseille. carte de la sfio (nom de l'ancien parti socialiste) en poche, nick venturi devient l'un des porte-flingues de gaston. le 22 août 1944, marseille à peine libérée, il débarque avec ses amis, pistolet-mitrailleurs en main, au siège du journal le petit provençal . les locaux sont envahis, le journal rebaptisé le provençal , « organe des patriotes socialistes et républicains ». gaston defferre tient son quotidien, première étape avant de conquérir la mairie de marseille en 1953 pour un règne de trois décennies, entouré de sa garde rapprochée. parallèlement à ses activités « politiques », nick venturi, décoré d'une croix de guerre pour ses faits de résistance, fréquente le beau linge du milieu. a ses risques et périls. en juillet 1946, avec trois de ses amis, il échappe de peu à une rafale de tirs vengeurs au bar le hollandais , dans le quartier de pigalle, à paris. l'attaque est attribuée à ange salicetti , dit « le séminariste », un truand corse, un brin vindicatif, assez peu porté sur l'absolution des péchés. la vendetta qui suit est sanglante, laissant près de 40 cadavres sur le tapis, jusqu'au décès non accidentel de salicetti, le 3 décembre 1950. le nom de nick venturi apparaît ensuite, de manière régulière, aux côtés de ceux de grandes figures comme les guérini, jo renucci ou marcel francisci , dans des dossiers de contrebande de cigarettes, organisée entre tanger et les côtes françaises. la précieuse cargaison d'un bateau de pêche néerlandais, le combinatie , fait l'objet d'âpres convoitises, en octobre 1952. l'un des associés présumés du clan venturi-francisci-guérini, antoine paolini , dit « planche » à cause de sa maigreur (par ailleurs membre des gardes du corps de defferre) veut détourner les 2 700 caisses de cigarettes. pataquès ! une nouvelle vendetta fratricide saigne le milieu corso-marseillais durant plusieurs années. le gêneur « planche » finit truffé de 20 balles en novembre 1955 dans le quartier du panier. indemne dans l'affaire du combinatie, nick venturi peut continuer d'officier dans « les affaires », tout en faisant le coup de main lors des campagnes électorales pour son mentor socialiste, gaston deferre. mais les soupçons reviennent, côté américain cette fois. des truands corses ont investi dans le trafic d'héroïne. ils font venir l'opium de turquie, le transforment dans des laboratoires clandestins autour de marseille, avant de livrer la « blanche » à leurs « cousins » de la mafia sicilo-américaine aux États-unis. le commerce de cette « french connection » rapporte des fortunes aux parrains, qui dominent le milieu français. dans un rapport de renseignement confidentiel, daté du 6 février 1962, un agent américain du bureau des narcotics, cite nommément dominique venturi, fiché au grand banditisme (jusqu'en 1961), comme l'un des chefs présumés d'une des organisations des trafiquants (voir sur le doc 1, la ligne f du premier groupe). a tort ou à raison ? cette thèse est reprise en détail, en 1964, par un rapport du congrès américain sur « le crime organisé et le trafic illicite de drogues ». des fiches détaillées des présumés chefs de réseaux français sont publiées, comprenant notamment dominique venturi et aussi son frère jean, tous deux suspectés de trafic vers l'amérique du nord. mais les faits précis et les preuves font défaut. les deux frères, longtemps sous surveillance, ne seront jamais poursuivis, ni condamnés dans une affaire de trafic de stupéfiants. blanc comme neige, nick demeure. ayant échappé aux guerres fratricides du milieu corso-marseillais comme aux soupçons de divers trafics que lui avaient collés les policiers américains, l'habile dominique venturi, en temps employé au journal le provençal , a trouvé de quoi assouvir son sens des affaires. dès 1953, l'année où son mentor politique gaston defferre était élu à la mairie de marseille, nick a créé la coopérative d'entreprise générale du midi (cgem), spécialisée dans les travaux de bâtiment. il y a fait entrer comme associés, en 1969, son épouse, son fils jacques qui a pris la fauteuil de président, et un dénommé roger salel , ancien collaborateur du sénateur socialiste antoine andrieux , un adjoint de defferre à la mairie de marseille, chargé de certaines adjudications de travaux. un homme fort précieux. nick cultive des entrées à l'hôtel de ville. il est toujours bien reçu, auréolé de sa participation aux faits d'armes de la résistance, de sa présence dans les meetings électoraux de gaston, et de son rôle de membre influent du parti socialiste marseillais. "c'était l'une des rares personnes qui pouvaient aller voir gaston defferre et frapper à sa porte sans rendez-vous" dit de lui un de ses proches. après le décès de son oncle louis rossi, qui assurait des liens entre la mairie et les corses, nick venturi a trouvé d'autres appuis près de gaston, dont antoine andrieux et jean masse , autre adjoint en charge de la voirie. la cgem prospère. la société familiale des venturi réalise un joli volant de chantiers, signés la plupart du temps avec la mairie, ce qui lui assure un chiffre d'affaires annuel d'environ 1,5 millions de francs. de quoi vivre tranquille. nick en est officiellement le directeur commercial, mieux payé que le pdg, sans compter de plantureuses notes de frais. son fils jacques et son frère jean montent également, à partir de 1977 une autre société, la renosit , qui glane des marchés municipaux pour aménager les jardins et enlever les ordures ménagères. du gâteau. mais nick venturi a les yeux plus gros que le ventre. en 1978, sa petite entreprise emporte, dans des conditions controversées, un très gros marché de revêtements de sols. il y en a pour 10 millions de francs. trop lourd pour la cgem, qui doit en sous-traiter une partie. malheureusement, des impayés surgissent. pris à la gorge, nick donne à ses sous-traitants sa belle villa, dans le quartier saint barnabé, en hypothèque. les créanciers réclament leur dû. nick tente de vendre sa maison. en vain. plus grave encore : une entrevue avec gaston defferre, son vieil ami, tourne mal. le maire a été prévenu de contrats douteux avec la cgem. il est implacable. nick est désormais barré au parti socialiste, à la mairie, et son entreprise déstabilisée. coincé, il doit, fin 1979, céder ses parts de la cgem pour une bouchée de pain à la spapa , une autre société de btp. celle-ci croit alors que, malgré la situation financière délicate de la cgem, celle-ci vaut la peine parce que ses dirigeants (les venturi et roger salel) ont des contacts « avec des hommes politiques marseillais » qui assurent des appuis à la cgem « sans restriction ». mais ces « appuis » espérés se dérobent. la spapa éjecte jacques venturi. comble de malchance, en décembre 1980, nick brade finalement sa belle villa pour 1,5 million de francs, au lieu des 2 millions espérés. l'acheteur est un certain rené lucet , le directeur de la sécu des bouches-du-rhône, personnage fort en gueule et militant syndical force ouvrière , en conflit avec la cgt et avec le ministère des affaires sociales. la poisse s'accumule. le 4 mars 1982, le corps de rené lucet est retrouvé au milieu de la chambre de sa villa, gisant dans une flaque de sang. l'autopsie conclut d'abord à un suicide par calibre 38. mais, selon une deuxième expertise, le suicide est bien étrange : deux balles ont été tirées dans le même orifice ! la mort mystérieuse de rené lucet, déstabilisé depuis plusieurs semaines par une inspection du ministère ayant déniché des « faits graves » dans sa gestion de la sécu, prend des allures de scandale politique national. lucet victime de la gauche au pouvoir ! puis l'affaire rebondit sur le terrain financier.car les enquêteurs tirent des ficelles. ils découvrent alors l'achat par rené lucet de sa villa à nick venturi, à prix cassé. nick, un ami sulfureux de gaston defferre, voilà de quoi les intriguer ! Étendant leurs investigations, ils mettent surtout à jour un ensemble de marchés de btp passés par la sécu, les offices de hlm et la mairie de marseille avec certaines entreprises trop privilégiées. la cgem de nick et jacques venturi est l'une des principales bénéficiaires de ces faveurs, grâce à ses « relations privilégiés avec les milieux politiques et administratifs de la mairie de marseille » noteront les magistrats. l'enquête révèle des monceaux de fausses factures dans d'autres sociétés opérant avec la mairie, où règne une corruption galopante. les auditions et arrestations se multiplient. jacques venturi est interpellé fin juin 1982. en colère, son père nick jure qu'il va se battre à mort pour faire libérer « le petit » et promet des révélations fracassantes. au téléphone, il se lâche : « s'ils me cassent les tintins, je parle de francisci. il était avec nous, avec defferre... je vais pas dire de mensonge, moi, je vais dire la vérité . ». À son ami jean masse , adjoint au maire, il répète, menaçant : « jeannot, je te promets du spectacle. je me retiens, je veux être calme, mais tu vas voir, quand cela va exploser ! » gaston defferre, alors ministre de l'intérieur de françois mitterrand , est furieux de voir ainsi ternie l'image de sa gestion municipale marseillaise. lors d'une conférence de presse mémorable, à la mairie, l'austère protestant lance, tel un fauve, le 3 juillet 1982 : « je serai sauvage. j'irai jusqu'au bout pour que la lumière soit faite. personne ne sera protégé, qu'il s'agisse de mes collaborateurs ou de mes propres amis . » c'est un couperet fatal. un lâchage complet. nick venturi est arrêté le 7 juillet, inculpé et incarcéré à la prison des baumettes . les magistrats auscultent tous ses comptes et découvrent, notamment, qu'il aurait reçu de la cgem une rémunération « léonine » ne correspondant à « aucune prestation effective », qu'il se serait fait attribuer illégalement un marché de voirie, tout en touchant également des pots-de-vins sur des contrats passés avec des sous-traitants... au procès des fausses factures de marseille, où il comparaît aux côtés de 80 prévenus, nick venturi est condamné en janvier 1985 à quatre ans d'emprisonnement (dont un an avec sursis) pour faux en écriture, escroquerie à la tva, abus de biens sociaux, corruption active. son fils jacques écope de cinq ans, dont deux avec sursis. les peines sont confirmées en appel quelques mois plus tard. fin de partie. gaston defferre décède le 7 mai 1986. lorsqu'il ressort de prison, nick venturi a payé ses erreurs. il devient passe-muraille. il tente de se faire oublier, naviguant entre son domicile de l'avenue du prado, à marseille, et quelques escapades du côté de tanger où il a gardé quelques attaches. ces dernières années, dominique venturi était, disait-on, « rangé des voitures », même si des rumeurs policières lui conféraient encore, un éternel rôle de « juge de paix » habitué à donner des conseils. nick est le mort dimanche 6 avril 2008 à l'âge de 84 ans à son domicile de l'avenue du prado des suites d'un accident cardio-vasculaire. en l'église du sacré-coeur, sur le prado (8e arrondissement), plus de 300 personnes se sont pressées pour l'adieu à "nick", à "notre frère dominique", comme l'a répété le prêtre. sa veuve, ses enfants et petits-enfants ont salué, dans une brève déclaration, "le sage" à "la rigueur parfois extrême", à "l'humour décalé". il y avait le tout-marseille, une poignée d'avocats fidèles, quelques élus, de droite comme de gauche, quelques anciens des milices socialistes auxquelles il appartenait et même quelques gloires passées du milieu local... sous l'œil vigilant de quelques policiers venus repérer d'anciens « clients ». la cérémonie s'est achevée par l'hymne corse, le " dio vi salve regina ". 0 | 46 | 0 | share comment comment don't forget that insults, racism, etc. are forbidden by skyrock's 'general terms of use' and that you can be identified by your ip address (45.33.85.57) if someone makes a complaint. log in # posted on thursday, 08 may 2008 at 7:11 pm milieu, football et littérature ecrit par trois auteurs réunis sous le pseudonyme de ray grassi , boxeur marseillais qui a trouvé la mort sur le ring en 1953, le livre plonge le lecteur dans les coulisses de l'om, mêlant personnages bien identifiés de la vie marseillaise à d'autres, bien identifiables malgré l'utilisation par le collectif d'auteurs de pseudonymes. a la façon de colombié dans « le belge », les hommes et leurs pseudos peuvent se croiser à quelques lignes d'intervalles. si j'évoque ici ce vrai faux roman, c'est parce qu'il s'étend assez largement sur une éventuelle emprise du milieu sur le club phocéen et l'intérêt que ce dernier pourrait représenter pour certaines personnes (manne des abonnements, trafic...) a noter que le président de l'om a annoncé sa volonté de porter plainte contre l'éditeur. mon petit doigt me dit que ça va disparaître des rayons assez rapidement... pastis à l'om : livre brûlant ou simple fiction ???? 0 | 70 | 0 | share comment comment don't forget that insults, racism, etc. are forbidden by skyrock's 'general terms of use' and that you can be identified by your ip address (45.33.85.57) if someone makes a complaint. log in # posted on thursday, 15 march 2007 at 2:38 pm edited on saturday, 17 march 2007 at 4:26 am le milieu des cités le milieu est riche d'une histoire forte qui remonte au duo marseillais carbone et spirito ou aux frères guérini qui, tous, en leur temps, ont utilisé les meilleures armes et les voitures les plus rapides pour assouvir leur soif du pouvoir, d'argent et défier les forces de l'ordre. ce concept est toujours d'actualité. pourtant, une nouvelle criminalité s'est progressivement mise en place. celle des cités. ces dernières constituent aujourd'hui une véritable pépinière du milieu et remplacent les quartiers d'autrefois. ceux des bandes et leur petit milieu fermé. un territoire hermétique et contrôlé. pas toutes les cités bien sûr. quelques une, où les trafics permettent de faire vivre une petite partie de la communauté, se distinguent. recel de marchandises volées, attaques à main armée, trafics de faux documents, de stupéfiants, d'armes, de voitures volées... les activités ne manquent pas. en une quinzaine d'années, ces cités ont basculé de la petite délinquance vers le grand banditisme. les banlieues les plus « malfrates » sont à chercher en ile-de-france, qui regroupe près de 50% des cités, mais aussi dans le nord-pas-de-calais (tourcoing, roubaix, la banlieue lilloise), rhône-alpes (banlieue lyonnaise, grenobloise et stéphanoise) ou encore la côte d'azur, avec nice et marseille. en ile-de-france, les hauts-de-seine (nanterre, colombes, gennevilliers) sont réputées pour être des plaques tournantes de la drogue. ces trois villes fournissent les autres banlieues en stups. la région limitrophe du 93 et du 94 (notamment bel-air et lariboisière à montreuil) fournit la fine fleur du braquage. une véritable tradition dans ces deux départements. dans les environs de marseille ou de lyon, les gars des cités sont quant à eux dans pratiquement tous les trafics. ainsi, en quelques années, certains de ceux que l'on considérait comme des petits lascars se sont transformés en véritables caïds de premier plan. les petits délinquants se sont en effet mués en grands professionnels. beaucoup ont fondés leur ascension sur le trafic de stupéfiants, notamment le cannabis, qui représente une grande partie du business. le cannabis, c'est dix milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel et 80% de l'économie souterraine des banlieues, autrement dit la première vache à lait des caïds de banlieue, avec, dans une moindre mesure, la cocaïne, l'héroïne, l'ecstasy... les gangs des cités en importent entre 700 et 1 000 tonnes par an. aujourd'hui, les principaux caïds maîtrisent toute la chaîne, de l'importation jusqu'à la distribution au détail. ils se sont enrichis, ce qui leur a permis de s'armer, d'organiser des équipes. avec l'éclatement du bloc de l'est, ils ont eu accès plus facilement à des armes lourdes : des fusils d'assaut, des grenades, des explosifs... ils ont donc acquis l'argent et les outils pour monter en gamme et construire de véritables petites organisations criminelles règnent sur leur territoire. on ne peut toutefois parler d'un phénomène de « mafiaïsation ». en effet, beaucoup de truands ont de plus en plus tendance à se regrouper pour un coup en fonction des compétences où de la réputation des uns et des autres. les stupéfiants ne constituent toutefois pas la seule source de revenu de cette nouvelle criminalité. les vols à main armée, les braquages de magasins, de bijouteries, de transports de fonds arrivent au deuxième rang des activités les plus prolifiques. le troisième volet, c'est le trafic de voitures. 170 000 voitures sont volées chaque année en france, dont une bonne partie par les caïds des cités. ensuite, on retrouve ces derniers un peu partout au gré des opportunités : la contrefaçon, la falsification de cartes bleues, les vols de marchandises. le vol de fret, par exemple, est en plein essor. il augmenté de 25% en sept ans, passant de 1 800 à 2 400 cas. pour une facture globale de 360 millions d'euros. ainsi, nous avons affaire à de véritables multicartes. ceci est principalement dû à l'évolution de la société. la grande criminalité a plus de difficulté à vivre. l'argent liquide se fait plus rare et les dispositifs de sécurité sont plus sophistiqués. du coup, les caïds de banlieue deviennent opportunistes et cherchent sans arrêt de nouveaux créneaux. cette difficulté à vivre peut également expliquer la violence extrême dont font parfois preuve ces nouveaux caïds, qui, pour certains, n'hésitent pas à tuer pour des butins parfois assez maigres. ils s'attachent en effet à amasser le maximum de valeur en un minimum de temps. pour conclure, il convient de signaler que ce « milieu des cités » ne vient pas forcément en substitution du milieu traditionnel. ce dernier, quoiqu'en disent certains, qui on vu en l'assassinat de francis le belge un passage de témoin, est encore bien présent, notamment dans le sud de la france. ces deux milieux ont plutôt tendance à cohabiter. il existe même des passerelles entre eux. certains grands voyous traditionnels peuvent recruter des braqueurs de cités, plus jeunes, comme hommes de main. l'adieu au parrain n'est pas encore pour demain... 0 | 34 | 0 | share comment comment don't forget that insults, racism, etc. are forbidden by skyrock's 'general terms of use' and that you can be identified by your ip address (45.33.85.57) if someone makes a complaint. log in # posted on monday, 05 march 2007 at 7:42 am le milieu nantais l'histoire d'un milieu méconnu... le milieu nantais a pris racine autour des activités portuaires. des anciens dockers reconvertis dans la délinquance se sont mis à fréquenter des gars du milieu, interdits de séjour à toulon et à paris notamment. au début, ils étaient quatre ou cinq, pas plus, et vivaient de braquages, rackets et divers trafics dont les butins étaient réinvestis dans des bars de nuit. c'est comme ça que ça a commencé. au plus fort, le milieu nantais, c'était une dizaine de personnes. avec les seconds couteaux, cela faisait 30 à 40 truands. a la fin des années 70, la réussite et les ambitions de certains suscitent des jalousies. c'est le début des règlements de comptes. 1977 : grégory n , 28 ans, l'une des « étoiles montantes » du milieu, est abattu, sur un parking, avec des munitions utilisées pour la chasse au gros gibier. six autres personnes seront ainsi éparpillés jusque dans les années 1990. des bars de nuit seront incendiés. les malfrats ne se font pas de cadeaux. a nantes entre eux, mais aussi face aux milieux lyonnais, cannois, parisien. la police a laissé faire les règlements de comptes. une fois que le milieu s'était bien éliminé, elle a tenté de l'empêcher de se restructurer. les années 90 voient apparaître un nouveau milieu. en effet, si le milieu nantais était né sur les docks, celui qui tente de prendre sa place, au début des années 1990, recrute parmi les gros bras du monde de la nuit. pas un videur n'est embauché sans l'aval du chef des portiers, un certain « king kong ». tonio », présenté comme le commanditaire présumé du meurtre de bernard a , débutera sa carrière ainsi. il la poursuivra aux côtés de plusieurs autres gros bras, en participant à des rackets et en montant au braquage. « quand king kong a perdu son pied en prison, à la suite d'une infection mal soignée, il a aussi perdu son influence. il était le seul capable de canaliser tonio. sans lui, tonio devenait un électron libre. incontrôlable et très dangereux », témoigne un enquêteur. loin d'être un parrain, tonio s'était cependant imposé, ces dernières années, comme l'une des figures de la délinquance nantaise. quant à bernard, tricard à nantes, il s'était replié sur brest où il gérait notamment, en sous-main, quelques bars de nuit. rien de sensationnel. il y a bien eu des vrais gars du milieu, interdits de séjour chez eux, qui ont essayé de s'implanter à brest. on a compté jusqu'à une dizaine d'établissements dans la ville (il en resterait trois). ils ne sont jamais parvenus à se fixer. a brest, trop de problèmes avec la police et pas assez d'argent à prendre. difficile aussi, dans une ville moyenne, de passer inaperçu. pour voir à quoi pouvait ressembler le vrai milieu, il faut remonter près de trente ans en arrière. 2 janvier 1979. derrière les masques de carnaval à l'effigie du président valéry giscard d'estaing, trois individus attaquent un fourgon blindé à l'arme de guerre, sur le parking de carrefour. bilan : 4 millions de francs envolés et un convoyeur sérieusement blessé. des tuyaux parviennent à la pj, qui lance une vague d'interpellations. pour ne pas parler, l'un des suspects se coud les lèvres. trois semaines plus tard, rebelote avec un autre fourgon, au nord de nantes. les braqueurs s'enfuient avec 4 millions de francs en espèces. le 3 septembre 1980, giscard est, cette fois-ci, accompagné de mitterrand et marchais. les trois hommes masqués ont la puissance de feu d'un croiseur et des flingues de concours. des fusils d'assaut pour braquer les locaux de rolex, à genève. le trio s'enfuit avec 95 kg d'or et un sac de rubis, pour un montant évalué à 13 millions de francs ! autre fait d'arme : le rapt de mélodie nakachian, la fillette d'un milliardaire de marbella, en espagne, et de kimera, chanteuse opéra-pop à succès, pendant l'été 1987. onze jours après l'enlèvement de la petite, les ravisseurs, qui réclamaient 78 millions de francs, sont démasqués. parmi eux, un nantais. il s'appelle alain ». un nom que l'on retrouve dans l'affaire du casse de rolex. il sera finalement interpellé le 5 août 1988 à barcelone, en compagnie du cerveau présumé, un certain c . alain. le parcours de cet homme, aujourd'hui âgé de 54 ans, a surpris plus d'un enquêteur. certains disent l'avoir longtemps sous-estimé. dans les années 70, alain joue, malgré sa petite taille, les videurs dans les bals populaires et les boîtes de nuit. c'est là qu'il noue de solides amitiés avec le milieu. a la surprise générale, celui qu'on prenait pour un second couteau se révèle être l'un des trois braqueurs-postiches du siège de la société rolex. première cour d'assises pour le nantais. cinq ans de réclusion. le nom d'alain apparaîtrait également selon certains dans l'affaire de l'attaque nantaise d'un fourgon blindé (4 mf) à l'arme de guerre évoquée plus haut. la police ne parviendra pas à le confondre. alain s'est fait un nom et une place dans le milieu nantais. en 1985, il achète un cabaret érotique à jean , un gros bonnet nantais qui s'exile aux antilles. mais son affaire bat rapidement de l'aile. il aurait alors cru pouvoir récupérer ses billes (600.000 f) en escroquant l'assurance. deux des trois incendiaires qu'il aurai engagés meurent dans l'explosion de son établissement. alain se met au vert, aux antilles. mais c'est à nantes, au volant de sa porsche, qu'il est interpellé pour l'escroquerie et divers autres petits délits. etrangement, il ne restera que quelques semaines en prison. il prend la poudre d'escampette, quelques jours avant de comparaître pour une autre petite affaire, en juillet 1987. sa cavale le mène à francis le belge , le parrain marseillais, avec qui il partageait une passion commune... pour les antilles (saint-martin). elle l'emmène surtout sur un gros coup, en espagne. l'enlèvement de la fille de mélodie nakachian, l'enfant d'un milliardaire de marbella et de la chanteuse d'opéra-pop kimera. l'affaire échoue. la fillette a finalement été délivrée. alain est interpellé quelques mois plus tard, en espagne. il écopera de dix ans de réclusion. si la rançon avait été versée, l'argent aurait selon certains servi à monter un autre kidnapping, toujours en espagne. mais le but final était, toujours selon certains, de monter un important trafic de drogue en liaison avec le cartel colombien de cali, pour acheminer de la cocaïne vers l'europe. alain a toujours nié ce dernier point. a un journaliste venu l'interroger en espagne, il avait même déclaré : « on m'a bien proposé d'acheminer de la cocaïne vers l'europe, quand j'étais chez jean, aux antilles. je n'ai pas donné suite. je ne touche pas à ça... » quand le procès de l'attaque du fourgon blindé de 1979 s'ouvre, le 21 juin 1994, celui qui est considéré comme le parrain de nantes est sur le banc des accusés. roland , dit « chamard », déjà tombé deux ans plus tôt pour trafic de stupéfiants, est accusé d'être le commanditaire du braquage. chamard donne aussi dans la politique. ancien du sac, on le voit par exemple assis aux côtés du ministre de l'intérieur, charles pasqua , lors d'un dîner-débat en soutien au candidat jacques chirac , entre les deux tours de la présidentielle de 1988 ! mais c'est un autre homme, contact régulier de chamard à nantes, qui retient l'attention de tous. il s'appelle jacques , dit « carcasse » ou « carcassonne ». une armoire à glace au visage taillé à la serpe. des yeux enfoncés, un nez aplati... une vraie gueule de cinéma. les journalistes, stupéfaits, apprennent qu'il a d'ailleurs tourné, comme figurant, dans « paris brûle-t-il ? » et « borsalino », aux côtés d'alain delon et belmondo . delon viendra d'ailleurs en personne au procès, soutenir « son ami carcassonne, un type bien ». l'homme est ancien para d'algérie devenu un lieutenant de bob denard . une barbouze ! au moment du procès, un magazine publie une photo choc où on le voit, à l'étranger, fusil d'assaut en bandoulière, marchant avec deux cadavres hissés sur son dos. « carcasse » a baroudé dans le monde entier, au gré de coups d'etat : congo, bénin, biafra, yémen, comores... on l'aurait également aperçu dans les rangs de l'oas (comme certains truands nantais à cette époque), du sac et de l'extrême droite, puis avec les paramilitaires espagnols du gal, pour éliminer les indépendantistes basques, ou encore mitraillant des civils, en belgique, sur les parkings de grandes surfaces (tueries du brabant, 28 morts entre 1982 et 1985). une affaire de déstabilisation du pays jamais élucidée. ce spécialiste de la kalach', déjà tombé pour des attaques à main armée en région parisienne et dans le sud de la france, est également soupçonné d'avoir trempé dans le braquage de genève. les « menus » services rendus aux services secrets - dgse en tête - lui auraient valu une certaine impunité. jusqu'à ce que quelques policiers nantais, un peu trop zélés au goût de certains, parviennent à le confondre. au procès de 1994, appelé à la barre, l'ancien numéro 2 des rg restera bien embarrassé. en plus d'un arsenal de guerre retrouvé chez carcassonne, on a mis la main sur de vrais-faux passeport et cartes de police ! au cours du procès, « carcasse » ne cessera de répéter qu'il travaille pour les services secrets. mais, cette fois-ci, il n'échappera pas à la prison. aujourd'hui, âgés d'une soixantaine d'années, les survivants du milieu nantais auraient investi dans de sages activités immobilières, à saint-martin, au costa rica, à haïti... plusieurs d'entre eux coulent des jours heureux dans les campagnes de france. deux anciens ont retapé un vieux corps de ferme, au sud de nantes. on en voit encore certains, paraît-il, le week-end, écumer les bars de nuit. il se murmure même que certains réseaux ne seraient qu'endormis... d'ailleurs, on ne peut pas dire que le milieu ai totalement disparu à nantes. a la belle époque, on a compté jusqu'à une cinquantaine d'établissements de nuit sur nantes. dans les années 1980, la majorité de ces bars appartenaient en sous-main aux gros bonnets du milieu. les gérants des bars n'étaient que des hommes de paille. ils encaissaient l'argent, le faisait voyager, via un compte ouvert sous un faux nom. il était ensuite récupéré par un acolyte qui le remettait au vrai propriétaire. ce système, appelé compte-taxi, pouvait rapporter près de 100.000 euros par an. il permettait aussi de blanchir de l'argent sale. aujourd'hui, il n'en reste qu'une vingtaine. la police a fait place nette. certains propriétaires, qui n'avaient pu être coincés pour de graves délits ou des crimes, sont tombés pour fraude fiscale et abus de biens sociaux. comme pour al capone ou gaétan zampa ! quand ces proprios-là sont tombés, au début des années 1990, d'autres ont profité du vide. comme les quatre frères c , qui avaient mis sur pied leur petite entreprise à nantes et à rennes. ils possédaient, jusqu'en décembre 2004, une dizaine de bars à hôtesses. c'est à cette date que la police judiciaire a donné un grand coup de pied dans la fourmilière. des dizaines d'interpellations et, à ce jour, une trentaine de mises en examen pour proxénétisme, abus de biens sociaux et blanchiment d'argent. « on pense qu'en quelques années seulement, ils ont pu amasser au moins un million d'euros », rapporte une source proche du dossier. dernier épisode de la criminalité nantaise. le 26 août 2006, alain c est arrêté par la marine espagnole à 800 kilomètres des iles canaries à bord du spes nostra, un yacht de 27 mètres immatriculé à guernesey. en compagnie d'un argentin et d'un espagnol il convoyait 3300 kilogrammes de cocaïne pure, d'une valeur de 200 millions d'euros. la cocaïne avait été chargée au large du venezuela. au même moment sont arrêté à nantes deux trafiquants locaux proches d'alain et en espagne, deux nantais, un autre français, un suisse allemand, trois espagnols et la compagne de jean, tous impliqué dans ce trafic. des hommes de nationalité colombienne, vénézuélienne et algérienne sont aussi impliqués. 0 | 67 | 0 | share comment comment don't forget that insults, racism, etc. are forbidden by skyrock's 'general terms of use' and that you can be identified by your ip address (45.33.85.57) if someone makes a complaint. log in # posted on saturday, 13 january 2007 at 7:17 am edited on sunday, 15 march 2009 at 8:02 am mort d'un présumé caïd installé dans son joli village de pila canale, en corse du sud, jean-jé vivait dans la plus grande discrétion. il semblait étranger aux luttes de clans, aux braquages que les membres du milieu effectuent aussi bien dans l'île que sur le continent ; indifférent à l'agitation des nationalistes comme aux règlements de comptes qui se multiplient. mais il était là et tout le monde le savait. en 1998, la commission d'enquête parlementaire sur « l'utilisation des fonds publics et la gestion des services publics en corse » présidée par le socialiste jean glavany qualifiait jean-jé de « seul véritable parrain » de l'île. a quoi l'intéressé répond qu'il n'est qu'un « juge de paix » arbitrant les conflits. et s'il a cotoyé « le milieu » c'est, dit-il dans une interview au mensuel corsica, « pour venger son père, assassiné en 1955 ». en 2004, jean-jé colonna est poursuivi devant le tribunal correctionnel d'ajaccio pour une affaire d'abus de biens sociaux portant sur 900.000 . la justice lui reproche d'avoir indûment perçu de (gros) salaires, de 1993 à 2002 provenant de deux sociétés gérées par son épouse, arlette : une superette et un hôtel de luxe à propriano. il a été condamné à 36 mois de prison dont 30 avec sursis et 300.000 d'amende. peine confirmée en appel. mais jean-jé a introduit un pourvoi en cassation. le journalistiquement présumé parrain est donc décédé le 1 novembre 2006 avec un casier judiciaire vierge. la seule interview donnée par m. colonna 0 | 26 | 0 | share comment comment don't forget that insults, racism, etc. are forbidden by skyrock's 'general terms of use' and that you can be identified by your ip address (45.33.85.57) if someone makes a complaint. log in # posted on wednesday, 01 november 2006 at 12:47 pm edited on friday, 25 may 2007 at 3:42 am 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 next page choose a page: page 1 of 10 page 2 of 10 page 3 of 10 page 4 of 10 page 5 of 10 page 6 of 10 page 7 of 10 page 8 of 10 page 9 of 10 page 10 of 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